Comment calculer son IMC ado ?

30 décembre 2025

L’indice de masse corporelle ou IMC permet d’évaluer la taille d’une personne. Cet indice fonctionne également pour les enfants et les adolescents âgés de 0 à 18 ans, mais son interprétation est différente. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur l’IMC chez les enfants.

Petit rappel à propos de l’IMC

L’indice de masse corporelle, mieux connu sous l’acronyme IMC, est utilisé pour évaluer le physique d’une personne. Il a été inventé en 1832 par le scientifique belge Adolphe Quetelet et est également connu en anglais sous le nom d’indice Quetelet ou IMC (indice de masse corporelle). En 1997, l’IMC a été développé par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) en tant que formule de calcul universelle pour estimer le surpoids, l’obésité ou la minceur chez l’adulte et pour lutter contre le risque de maladie (hypertension artérielle, diabète, maladies cardiovasculaires, et ainsi de suite).

Conçu à l’origine pour les hommes et les femmes âgés de 18 à 65 ans, l’interprétation de cet indice est désormais possible depuis plusieurs années grâce à des courbes spécialement adaptées aux enfants et aux adolescents âgés de 0 à 18 ans . Cela vous permet de suivre la croissance de votre enfant (fille ou garçon) et de voir s’il est en surpoids ou en insuffisance pondérale.

Comment calculer l’IMC d’un enfant

Le calcul de l’indice de masse corporelle pour les enfants âgés de 0 à 18 ans est le même que pour les adultes, à savoir :

IMC = masse ÷ hauteur ²

Unités de mesure : poids en kilogrammes et taille en mètres.

Exemples de calcul de l’IMC chez les bébés, les enfants et les enfants L’Adolescent

  • Exemple pour un enfant de 10 ans qui pèse 38 kg et mesure 1,45 mètre : IMC = 38 ÷ 1,45 ² = 18 kg/m²

Garçon ou fille, cet enfant a une corpulence normale puisqu’il se situe entre 13,5 et 20 ans (voir les courbes ci-dessous).

  • Exemple pour un bébé de 12 mois qui pèse 10 kg et mesure 75 cm : IMC = 10 ÷ 0,75 ² = 16 kg/m²

Qu’il s’agisse d’un garçon ou d’une fille, ce bébé a une taille normale puisqu’il a entre 15 et 20 ans (voir les courbes ci-dessous).

  • Exemple pour un enfant de 15 ans qui pèse 50 kg et mesure 1,60 m : IMC = 50 ÷ 1,60 ² = 19,5 kg/m²

Garçon ou fille, cet adolescent a une corpulence normale puisqu’il a entre 16 et 24 ans (voir les courbes ci-dessous).

Courbe de filles

Courbe de garçons

Ces courbes corporelles pour les filles et les garçons âgés de 0 à 18 ans sont diffusées par le ministère de la Santé et l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé) dans le cadre du Programme national de nutrition et de santé (PNNS). Ils ont été développés à partir de références françaises dérivées des données de l’étude de croissance séquentielle française menée par le Centre international de l’enfance (Pr Michel Sempé), complétées par les courbes de référence de l’International Obesity Task Force (IOTF), qui montrent les valeurs 25 pour le surpoids (IOTF-25) et 30 pour l’obésité (IOTF-30) chez les personnes âgées de 18 ans.

Courbes corporelles et analyse de l’IMC de l’enfant

Ces courbes de construction françaises ont été fondées en 1982 et incluses dans le dossier de santé des enfants depuis 1995. Ils ont été mis à jour en 2010. Ils sont définis en centiles , Valeurs représentant l’ensemble de la population (100 groupes égaux en nombre). 1 centile est égal à 1 % de la population. Plus précisément, si votre enfant se situe dans le 25 centile, cela signifie que 25 % des enfants de son âge et de son sexe ont un IMC inférieur ou égal au leur et 75 % (100-25) ont un IMC plus élevé.

Selon les références françaises, une fille ou un garçon ayant un IMC compris entre le 3e et le 97e centile a un physique dit « normal » . En dessous, il y aura une insuffisance pondérale et au-dessus, il y aura un surpoids.

Selon des références internationales, un enfant dont l’indice de masse corporelle se situe entre le centile IOTF-25 (équivalent à un IMC de 25 chez l’adulte) et l’IOTF-30 (équivalent à un IMC adulte de 30) est en surpoids et dépasse le centile de l’IOTF-30 où il est obèse.

En résumé :

  • IMC < 3e centile = insuffisance pondérale.
  • 3e centile < IMC < 97e centile = corpulence normale.
  • IMC > 97e centile = surpoids (y compris l’obésité).

Surveiller l’évolution de l’IMC pour éviter le surpoids et l’obésité

À la lecture de ces courbes, on constate que le corps de l’enfant n’est pas linéaire dans le temps. Elle augmente rapidement entre 0 et 1 an, puis diminue jusqu’à environ 6 ans avant que l’obésité ne se rétablisse et augmente la courbe jusqu’à 18 ans. Les scientifiques ont découvert que plus le rebond se produit tôt (il y a 6 ans), plus le risque de devenir obèse est élevé. En outre, changer le « couloir » d’un centile vers le haut est un signe d’avertissement à tout âge. Il est donc conseillé de surveiller l’IMC de votre enfant au moins une fois par an et de suivre la courbe d’accumulation à ce jour, d’autant plus qu’il est parfois difficile de reconnaître une situation de surpoids ou d’insuffisance pondérale.

La maigreur de l’enfant est beaucoup moins mentionnée que le surpoids, mais un changement dans le « couloir » d’un centile vers le bas devrait également alerter . Cette situation touche particulièrement les filles dans leur jeunesse. Dans une société où les normes de beauté répondent aux silhouettes filiformes, de nombreuses filles sont tentées de passer à un régime sans le consentement de leurs parents ou de leur médecin traitant. Encore une fois, le suivi de la courbe de construction peut être une force de soutien lisible et compréhensible pour tous pour montrer à un adolescent que cela se situe dans les « normes » de son âge.

En termes de surpoids, il est également important de défendre la corpulence des parents. Un enfant dont les parents ont un IMC supérieur à 25 est plus susceptible de devenir obèse sera un enfant dont l’IMC est supérieur au 97e centile a également un risque beaucoup plus élevé de faire de l’embonpoint.

Dans tous les cas, la courbe d’accumulation actuelle de l’enfant, mais en particulier la capacité à détecter un changement grâce à l’alignement des points, est un outil précieux pour mettre en place une surveillance accrue le plus rapidement possible. En cas de développement anormal de cette courbe, l’aide d’un nutritionniste et d’un entraîneur sportif professionnel peut être utile. En effet, l’indice de masse corporelle de l’enfant (de l’adulte) est étroitement lié à son alimentation et à son activité physique et sportive . L’équilibre entre l’apport calorique et les dépenses reste un point fondamental pour un « bon » IMC pour une bonne santé.

En résumé

Le calcul de l’IMC chez les enfants n’est pas différent de celui des adultes. Cependant, le suivi de cet indice de 0 à 18 ans et son interprétation pour les filles et les garçons sont facilités grâce à des courbes corporelles développées à partir de références françaises et internationales et distribuées dans le cadre du Programme national de nutrition et de santé. Ces courbes, fixées en centiles, permettent de suivre l’évolution de l’IMC chez l’enfant et l’adolescent, de déterminer à tout âge si le jeune n’est pas en surpoids ou en insuffisance pondérale, et surtout d’être prévenu en cas de développement anormal.

IMC enfant et compréhension des grandes phases de croissance

Le calcul de l’IMC enfant ne se résume pas qu’à une simple formule mathématique. L’indicateur évolue en effet avec l’âge, la maturité physiologique et les rythmes de croissance très spécifiques de l’enfance et de l’adolescence. Chez la plupart des enfants, l’IMC n’augmente pas régulièrement : après une montée rapide au cours de la première année de vie, il diminue jusqu’à environ 5‑6 ans avant de remonter à nouveau. Ce phénomène, qui est connu sous le nom de rebond d’adiposité, est parfaitement normal et doit être interprété avec prudence lorsque l’on examine une courbe de croissance. Cette remontée du point d’IMC ne signifie en effet pas automatiquement un problème de poids, mais reflète plutôt une étape physiologique courante du développement.

Les différences de courbes et d’interprétation selon le sexe

Les garçons et les filles ne grandissent pas au même rythme ni selon les mêmes schémas, ce qui signifie que les courbes d’IMC ne sont pas interchangeables. Chez les filles, par exemple, la puberté commence plus tôt et s’accompagne d’une augmentation naturelle de la masse grasse corporelle. À l’inverse, les garçons entrent généralement en puberté un peu plus tard, avec un gain plus marqué de masse musculaire. C’est pour cela que les courbes de référence sont établies différemment selon le sexe et l’âge, afin de tenir compte de ces variations biologiques et non pas simplement de comparer des enfants entre eux sans contexte.

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