Un professionnel en contrat court ne perçoit pas toujours la revalorisation prévue par le Ségur, même s’il exerce dans un établissement éligible. Les règles d’attribution varient selon le statut, la durée de présence et la structure employeur, créant des écarts importants entre agents.
L’extension prévue en 2025 introduit de nouveaux critères d’éligibilité et modifie la liste des bénéficiaires. Certains métiers exclus jusque-là pourraient accéder à la prime, tandis que d’autres voient leurs conditions d’accès réajustées ou restreintes. Les démarches administratives restent complexes, avec des disparités persistantes dans l’application des réformes.
A voir aussi : Une formation SST pour plus de sécurité au travail
Plan de l'article
À qui s’adresse la prime Ségur 2 en 2025 ?
La prime Ségur 2 prend une nouvelle dimension en 2025. Ce dispositif, pensé à l’origine pour soutenir les métiers de la santé, s’ouvre à une palette de professionnels bien plus large. Les agents de la fonction publique hospitalière restent en première ligne : infirmiers, aides-soignants, mais aussi les personnels administratifs et techniques qui font tourner les établissements sanitaires au quotidien.
La réforme s’étend désormais à une grande partie du secteur social et médico-social. Sont concernés les salariés des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS), qu’ils relèvent du secteur public, du privé non lucratif ou, parfois, du secteur privé à but lucratif. L’extension intègre également des agents de la fonction publique territoriale, en particulier ceux engagés dans l’accompagnement social et les fonctions socio-éducatives.
A lire aussi : Comment se décompose le prix d'un podologue : analyse des frais et dépenses
Voici les profils qui entrent désormais dans le champ de la prime :
- Personnels des établissements hospitaliers publics
- Agents des services sociaux et médico-sociaux
- Salaries des associations et fondations du secteur privé non lucratif
- Certains agents de la fonction publique d’État rattachés à l’action sociale
La liste s’élargit à des métiers de l’aide sociale, en mettant l’accent sur ceux qui interviennent auprès des personnes âgées, des personnes en situation de handicap ou vivant dans la précarité. Les professionnels de l’accompagnement social et éducatif, longtemps tenus à l’écart, intègrent enfin le dispositif.
La prime Ségur n’englobe pas encore tous les salariés du secteur privé à but lucratif, mais des mesures spécifiques pourraient voir le jour dès 2025. Les structures doivent examiner de près leur situation avec leur service RH, en s’appuyant sur la circulaire officielle pour vérifier leur éligibilité.
Comprendre les conditions d’éligibilité et les montants prévus
Comprendre les conditions d’accès à la prime Ségur 2 s’avère souvent un véritable casse-tête pour les établissements comme pour les professionnels. Cette revalorisation cible d’abord les agents du secteur sanitaire, social et médico-social, selon une cartographie précise fixée par le code de l’action sociale et des familles. Le rattachement à un ESSMS (établissement ou service social et médico-social) reste la pierre angulaire du dispositif : le professionnel doit exercer dans une structure dont l’activité principale relève de l’action sanitaire ou sociale.
Un autre critère incontournable : appartenir à l’un des corps professionnels listés dans les textes officiels. Cela inclut infirmiers, aides-soignants, éducateurs spécialisés, agents des services sociaux, mais aussi des personnels administratifs et techniques, si leur statut le permet. En revanche, les contrats aidés et certains postes précaires peuvent rester à l’écart. L’ouverture du champ d’application permet toutefois à des fonctions auparavant exclues, notamment dans l’accompagnement social, de bénéficier de la mesure.
Côté montant, la prime Ségur conserve une base à 183 € nets par mois pour la majorité des bénéficiaires. Cette somme varie selon le poste et la quotité de temps de travail, conformément au cadre fixé par la loi de financement de la sécurité sociale. Les établissements sont tenus d’appliquer cette mesure sans discontinuité, sous la surveillance des autorités de tutelle. Dans les structures où le curseur oscille entre le sanitaire et le social, chaque situation doit être étudiée à la lumière de la circulaire en vigueur.
Quelles démarches pour bénéficier de la prime cette année ?
Pour activer la prime Ségur 2, les professionnels doivent respecter un circuit administratif strict, orchestré par les services ressources humaines de chaque établissement. Le versement de la prime n’est automatique que pour ceux dont la situation administrative correspond exactement au champ d’application défini par la législation.
Chaque structure, qu’elle dépende de la fonction publique hospitalière, territoriale ou du secteur privé non lucratif, doit procéder à un recensement précis des agents éligibles. Ce tri repose sur les fiches de poste et l’affectation effective à des activités sanitaires, sociales ou médico-sociales. La première étape consiste souvent à transmettre une déclaration nominative au service RH, accompagnée de tous les justificatifs nécessaires : contrat de travail, attestation de fonction, fiche de paie détaillant la quotité de temps de travail.
Les étapes clés
Voici comment procéder pour ne rien laisser au hasard :
- Vérifiez que votre nom figure bien sur la liste des bénéficiaires établie par votre employeur.
- Fournissez tous les justificatifs demandés par le service RH si nécessaire.
- Gardez un œil sur le calendrier de versement de la prime : la circulaire nationale indique les dates, mais des variations locales sont possibles.
- En cas d’oubli ou d’erreur, prenez contact rapidement avec votre référent RH.
La responsabilité du versement de la prime incombe à l’employeur, qu’il s’agisse d’un établissement public ou d’une structure privée à but non lucratif. Un suivi personnel du dossier s’impose, surtout si la nature de votre contrat ou le rattachement à un service social ou médico-social soulèvent des questions.
L’extension de la prime Ségur : quels changements pour les professionnels concernés ?
Depuis la publication du projet de loi de financement de la sécurité sociale (LFSS 2025), la liste des bénéficiaires de la prime Ségur s’élargit. L’objectif : intégrer des professions jusqu’alors oubliées, notamment dans le privé à but lucratif, ainsi que certains établissements sociaux et médico-sociaux dépendant de la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. La réforme, attendue de longue date, vise en priorité les professionnels investis dans l’accompagnement social et médico-social au quotidien.
La revalorisation salariale concerne désormais les agents du secteur associatif privé, ainsi que des salariés de structures qui échappaient jusque-là à la réglementation. Les métiers de l’accompagnement social, de l’aide éducative et les fonctions socio-éducatives voient leurs droits progresser, avec une entrée progressive dans le dispositif de la prime.
Il ne s’agit pas seulement de reconnaissance : l’extension de la prime implique aussi une mobilisation de financements complémentaires, pilotés par des fonds dédiés et soutenus par la solidarité nationale. Les modalités précises d’application seront fixées par circulaire, attendue au premier trimestre 2025, sous la supervision des ministères de la santé et des solidarités.
Professions nouvellement éligibles
Les nouveaux profils concernés sont les suivants :
- Salariés du secteur privé à but lucratif exerçant dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux
- Agents relevant d’organismes partenaires de la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie
- Fonctions d’accompagnement social et éducatif, hors périmètre hospitalier classique
La mise en œuvre concrète dépendra du calendrier réglementaire et des arbitrages autour du financement par la sécurité sociale. Sur le terrain, les attentes grandissent, et chaque professionnel concerné guette les prochaines avancées.